[Etude] Le Roman Réaliste au XVIIe siècle, Reynier, Gustave. 1914 Hachette
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[Etude] Le Roman Réaliste au XVIIe siècle, Reynier, Gustave. 1914 Hachette.
A/ Le Roman Réaliste au XVIIe siècle.
R/ Exemplaire sur papier courant d’édition, pas de grands papiers annoncés
393 pp. + table des matières.
595,00g
RR.
Édition originale (éo) de cette étude du spécialiste Gustave Reynier, déjà auteur des Origines du roman réaliste en 1912, bel exemplaire très bien relié.
Exemplaire sur papier courant d'édition, pas de grands papiers annoncés
393 pp. + table des matières
Demi-maroquin à gros grains brun à coins bordés de filets à froid, dos à cinq nerfs bordés de filets à froid, date en queue de dos, tête dorée, couverture jaune et dos conservés (reliure de l'époque)
[5618-13. - Corbeil. Imprimerie Crété.]
Biographie : " Gustave Reynier, né le 27 août 1859 au Pouzin (Ardèche) et mort le 6 août 1937 à Paris 5e, est un écrivain et professeur français. Il est l'auteur de deux thèses : Thomas Corneille. Sa vie et son théâtre (présentée à la Faculté des lettres de Paris en 1892) et De Marcelli Palingenii stellati poetae Zodiaco vitae (Paris, 1893) " (Source : Wikipédia)
Table des Matières : Chapitre I. - Le roman picaresque espagnol. - Lazarille de Tormès. (p.1). II. - Guzman d'Alfarache et quelques autres types de roman picaresque. (p.19). III. - Caractères généraux du roman picaresque. (p.43). IV. - Don Quichotte. (p.56). V. - Les oeuvres étrangères en France. - Le roman français de 1600 à 1620. (p.72). VI. - La bourgeoisie française vers 1620. - Le mouvement réaliste dans la littérature et dans l'art. (p.91). VII. - Le Francion de Charles Sorel. (p.128). VIII. - Le Berger extravagant. (p.165). IX. - Polyandre. (p.198). X. - Romans autobiographiques et romans à clef : les Fragments d'une histoire comique de Théophile, le Roman satyrique de Jean de Lannel, la Chrysolite de Mareschal, le Page disgracié de Tristan l'Hermite (p.228). XI. - Le Gascon extravagant. (p.252). XII. - Le Roman comique. - Les Nouvelles de Scarron. (p.266). XIII. - Le Roman bourgeois de Furetière. (p.312). XIV. - Caractères généraux du roman de moeurs au XVIIe siècle. (p.338). XV. - L'âge classique. (p.356). Tableau chronologique. (p. 383)." Le XVIIe siècle français n'a guère senti la vraie beauté de Don Quichotte ; il n'en a guère compris le sens profond. Mais les oeuvres de génie ont cet avantage que, de quelque côté qu'on les prenne et dans quelque sens qu'on les entende, leur action ne reste jamais indifférente. Ce livre est de ceux qu'on peut le moins négliger : il est d'ailleurs si connu, le point de vue auquel nous devons l'étudier est si particulier que quelques remarques peuvent suffire. Il est inutile d'abord de rappeler longuement dans quelles conditions il a paru et quelles circonstances ont conduit Cervantès à le compléter. Chacun sait que Cervantès n'a d'abord manifesté d'autre intention que de composer une sorte de satire littéraire, de " démolir, comme il dit, de fond en comble cette machine mal assurée des livres de chevalerie ". Même à la fin du XVIe siècle, la vogue était loin d'en être tout à fait passée. Ni les censures des théologiens et des moralistes, ni le décret de 1543, ni la pressante intervention des cortès de Valladolid n'en avaient réduit notablement la production et le débit. On commençait évidemment à s'en lasser ; mais si le genre avait été, comme on l'a dit, à peu près défunt, Cervantès n'aurait pas songé à prolonger une attaque qui se serait ainsi trouvée sans intérêt et sans portée. Il dit lui-même dans sa Préface que ces romans " réprouvés de tany de gens " étaient encore " vantés d'un bien plus grand nombre ", que la besogne qu'il entreprenait " n'était pas mince ". Cette conviction explique son insistance. Non content d'avoir condamné au supplice du feu, par sentence très motivées, les Amadis, les Esplandian, les Palmerin d'Olive et les Palmerin d'Angleterre, tout le long des quatre livres de la Première partie il ne cesse d'en faire voir la vanité, soit par des critiques directes, soit en démontrant par l'exemple qu'une vie réglée sur ces modèles ne saurait être qu'un tissu d'extravagances. Son Chevalier de la Triste Figure n'est pendant longtemps qu'un halluciné se heurtant à chaque pas, et très rudement, contre la réalité, sans cesse désarçonné et battu, et qui mérite souvent ces corrections sévères. Son Sancho est d'abord un rustre grossier, trop crédule, trop peu clairvoyant, qui n'a en lui de touchant que sa confiance de paysan illettré dans le gentilhomme de son village. Dans la suite, à mesure que la fiction se développe et s'amplifie, Cervantès cesse de s'asservir aussi strictement à sa thèse ; on sent qu'il commence à s'intéresser à ses deux personnages, à ces " enfants de son intelligence ", comme il dit. Sancho se montre moins niais, et, pour don Quichotte, il semble que le champ de sa folie se restreigne. " (Gustave Reynier, Le Roman Réaliste au XVIIe siècle, Chapitre IV, Don Quichotte, p.56-57)
- Poids : 595 g.
- Date : 1914
- Lieu : France, Paris, Librairie Hachette et Cie
- Dimensions : 182 x 116